L’histoire de Bayard, une aventure culturelle au fil des siècles

L’histoire de Bayard est celle de ses publics. L’entreprise a, depuis des décennies, tissé des liens privilégiés avec eux dans leur richesse et leur diversité. C’est de ce lien toujours renouvelé que ses publications sont nées, c’est par lui qu’elles continuent toujours de se réinventer.

Ces quelques dates marquent l’histoire de Bayard, celle d’hier et celle qui s’écrit encore aujourd’hui.

2022

Bayard crée Bayard audio, une entité pour accélérer son développement sur l’audio

Bayard audio propose aujourd’hui un catalogue audio de 400 livres audio à écouter sous un label dédié : « À écouter », mais aussi des séries de podcasts qui ont déjà atteints plus de 20 millions d’écoute en France. L’imaginaire des enfants est au cœur du développement de cette nouvelle proposition pour les familles.

Bayard audio s’attache aussi à valoriser les collections audio premium, produites par Bayard Jeunesse et Milan, accompagnées de créations sonores spécifiques à chaque univers :

  • Des collections de héros emblématiques pour les enfants de 3 à 12 ans : Petit Ours Brun, SamSam, Mortelle Adèle et Nino Dino.
  • Des collections d’histoires : Les Feuilletons de la mythologie, J’aime Lire et Mes Belles Histoires.
  • Des séries documentaires : la célèbre collection Mes p’tits docs.

2019

Lancement de La Croix l’Hebdo, le magazine des questions essentielles

Enraciné dans les fondamentaux de La Croix (information de qualité et d’espérance), cet hebdomadaire offre un espace apaisé dans le flot de l’actualité, pour comprendre les enjeux du monde et interroger comment nous le construisons. Un magazine pour comprendre le monde en profondeur, y trouver sa place, prendre le temps de faire le plein d’essentiel.

La Croix l’Hebdo est un journal de convictions mais pas un espace fermé d’opinions toutes faites. Un espace de débat, de conversation et de partage d’expériences. Dans cet esprit, La Croix l’Hebdo est un journal pour la route.

Nouvelle formule du Pèlerin : l’actu à visage humain

L’histoire de Bayard démarre en 1873 avec la naissance du Pèlerin. En 2019, l’histoire se poursuit avec la refondation du titre.

On ne réinvente pas Le Pèlerin. On se met dans ses pas et on y apporte sa propre touche, sa propre expérience à la suite de tant d’autres. C’est ce à quoi les équipes se sont livrées ces derniers mois en partant à la rencontre des publics qu’il a façonnés, de près ou de loin, en près d’un siècle et demi de compagnonnage avec les communautés et les territoires. De février à décembre 2018, ce sont des centaines d’heures de conversation qu’elles ont glanées aux quatre coins du pays. Ces visages, ces convictions, ces façons inventives et géné­reuses de s’engager nourrissent la nouvelle formule de l’hebdomadaire. Le (nouveau) Pèlerin n’est pas seulement un journal. Plus que jamais, c’est une expérience à vivre. Ses quatre cahiers thématiques matérialisent chaque semaine son savoir-­faire éditorial pour accompagner les publics d’aujourd’hui et de demain : les marcheurs ; les amoureux d’histoire et de patri­moine ; les chrétiens et chercheurs de sens ; et enfin, ceux qui agissent dans nos villes, nos villages et nos régions pour rendre le monde plus habitable.

2017

Le livre passe les frontières

Les années 2000 sont marquées notamment par l’essor de l’édition Jeunesse : chez Bayard comme chez Milan, beaucoup de créations, des catalogues élargis, une politique d’achat de droits offensives en font des maisons d’édition incontournables. Outre ses filiales internationales implantées en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, Bayard a noué de nombreux partenariats avec des acteurs de premier plan dans le domaine du livre, avec 1,2 million de livres imprimés en coéditions internationales. En 2017, Bayard poursuit son développement international avec la création d’une maison d’édition destinée à la jeunesse en Chine, en partenariat avec Trustbridge Global Media. Bayard Bridge constitue son catalogue à partir des plus beaux succès de Bayard Éditions, Éditions Milan et Tourbillon.

2004

Bayard et Milan s’unissent (alors que tout semblait les opposer)

En 2004, Bayard fait l’acquisition des sociétés Milan Presse et Éditions Milan. Événement singulier et inattendu, tant la concurrence entre les deux maisons a pu, parfois, prendre un tour aigu. Milan Presse avait été créé en 1980, avec la laïcité comme étendard. C’est pourtant à Bayard que les fondateurs et dirigeants de Milan décident de céder leurs parts de capital, en 2004. Aujourd’hui, le développement des deux marques est coordonné, certaines activités commerciales ou de diffusion ont été mutualisées, mais chaque titre conserve son identité propre.

2001

La Bible, nouvelle traduction

Pendant plus de 6 ans et pour la première fois, des spécialistes des langues et des textes bibliques (hébreu, araméen et grec) ont collaboré avec des écrivains contemporains pour aboutir à une traduction entièrement renouvelée des textes bibliques. Sous la direction de Frédéric Boyer, plus de 20 exégètes ont travaillé à cette traduction en binômes avec un écrivain. Parmi ces écrivains figurent de grands auteurs contemporains : Jean Echenoz (prix Médicis 1983 et prix Goncourt 1999), Emmanuel Carrère (prix Fémina 1995), Marie NDiaye (prix Femina 2001 et prix Goncourt 2009), mais aussi François Bon, Jacques Roubaud, Olivier Cadiot, Marie Depussé, Valère Novarina… Cette traduction a depuis fait son chemin. Elle est connue sous l’appellation de « Bible des écrivains ». Cette nouvelle traduction a permis de renouveler le langage biblique et d’adapter les textes des Écritures à nos sensibilités modernes.

2000

Premiers pas numériques…

Des tuyaux pour des contenus. C’est en ces termes que l’on pourrait résumer simplement le sens de l’accord passé par Bayard avec le groupe Suez en 2000 pour la création de BayardWeb. Cette alliance ne donne pas les fruits escomptés et ce projet de plateforme éditoriale payante, sans doute trop ambitieux et à contre-courant de la gratuité qui domine le web à l’époque, capote. Le développement numérique de Bayard s’accélère à partir de 2009 : multiplication des sites et applications, passage au bi-média de La Croix en 2011, prises de contrôle ou de participation des/dans les sociétés Tobo (Canada, numérique), Fabrique d’images (Luxembourg, audiovisuel), Tralalère (France, numérique éducatif), et acquisitions des sites familiscope.fr, enfant.com, Notrefamille.com entre 2012 à 2015. Le Jaime lire Store, la bibliothèque numérique de Bayard et Milan (livres numériques enrichis) voit le jour en 2012 et Bayam, le coffre à jouets numériques, en 2008.

1988

L’essor de l’édition jeunesse : de Bayard Poche à BD Kids

Au milieu des années 1980, Bayard est en passe de fermer son secteur « Livres » tant les perspectives sont incertaines. Dans un ultime sursaut, il est décidé en 1988 de développer des collections de livres de poche pour la jeunesse en prenant appui sur le succès des publications presse Belles Histoires, J’aime lire et Je Bouquine. C’est le lancement de Bayard Poche, en 1989, et le succès est rapidement au rendez-vous. Il est amplifié de manière spectaculaire et inattendue par l’accueil réservé par les jeunes lecteurs à la série « Chair de poule » (ouvrages de R.L. Stine), dont les droits ont été achetés pour la France. D’autres collections de la même veine sont développées dans la foulée, de telle sorte que Bayard Éditions se positionne rapidement parmi les leaders de l’édition jeunesse en France. Avec le rachat des Éditions Milan en 2014, des éditions Tourbillon en 2017, le groupe conforte sa place sur le marché de l’édition Jeunesse et étoffe ses catalogues avec, notamment, le label BD Kids (2011) commun à Bayard et Milan.

1977

L’aventure du grand large, Bayard s’ouvre à l’international

La fin des années 1970 et les années 1980 sont marquées par l’ouverture du groupe à l’international. Entre 1977, date de l’ouverture de sa première filiale internationale à Hong Kong, et 1989, date de création de Bayard Presse International, le groupe mène une politique d’acquisitions et de partenariats sur les cinq continents. Little Red Apple à Hong Kong (version chinoise de Pomme d’Api) est le premier maillon d’une chaÎne qui va s’étendre en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, où Bayard crée une véritable tête de pont. En effet, Bayard Inc. (États-Unis et Canada) va bientôt devenir une importante structure éditant nombre de magazines et de livres, essentiellement dans le domaine religieux aux États-Unis, mais aussi pour la jeunesse et les seniors au Canada. Outre les publications jeunesse, et les multiples versions de Pomme d’Api en premier lieu, c’est avec Notre Temps que Bayard s’avère posséder un temps d’avance, grâce à un concept encore peu répandu, en créant différentes éditions du magazine senior, sous la marque « Plus », en Europe et en Amérique du Nord. En 1987, Bayard lance en France sous licence Novalis (maison d’édition canadienne), la publication Prions en Église. Le développement de la diffusion de cet objet presse singulier (format poche, papier journal, mensuel) est spectaculaire. La gamme Prions en Église/Living with Christ est aujourd’hui éditée et diffusée en France, en Afrique, en Amérique du Nord, aux Philippines et en Inde.

Aujourd’hui, les activités internationales de Bayard représentent 17 % de son chiffre d’affaires.

Voir la carte de nos implantations.

1969

De la Maison de la Bonne Presse à Bayard, il n’y a qu’une rue…

Avec Pomme d’Api, Notre Temps est le dernier titre créé par la Maison de la Bonne Presse. En 1969, l’entreprise, consciente que les raisons qui avaient conduit au choix de cette raison sociale combative ne sont plus d’actualité, change de nom et choisit celui de la rue où elle implantée alors, dans le 8e arrondissement de Paris. Sans rupture de continuité s’ouvre ainsi une seconde époque, bien différente de la première, celle de Bayard Presse, puis de Bayard.

1968

Sous les pavés… les retraités : la naissance de Notre Temps

Dans les années 1960, l’entreprise connaît un nouvel élan créatif, lié notamment à l’évolution sociale et culturelle de la société, qui provoque tout à la fois le renouveau de la presse jeunesse et la naissance d’une presse pour les seniors. Au printemps 1968, alors que les jeunes sont dans la rue, Notre Temps, le magazine « interdit aux moins de 50 ans » se lance. Malgré un démarrage lent et contrasté, c’est la persévérance de son fondateur Roger Lavialle qui assure son maintien et aujourd’hui sa pérennité avec le succès qu’on lui connaît. Notre Temps est le premier magazine français en diffusion (parmi les mensuels vendus en kiosque) et présente une audience, avec son site internet notretemps.com, de près de 5 millions de lecteurs. Le titre s’est diversifié avec la création de Notre Temps Jeux, Tempo Santé en France et ses versions internationales en Belgique, Pays-Bas, Allemagne (sous la marque « Plus Magazine») et au Canada (Bel Age Magazine et Good Times).

1966

Pomme d’Api, quand un journal pour les petits n’a rien d’un petit journal*

L’esprit de Maria Montessori souffle sur Pomme d’Api au moment de sa création, il y a plus de 50 ans. À l’époque, créer un journal pour des enfants qui ne savaient pas encore lire, c’était assez osé comme pari ! Mais directement inspiré de ces nouvelles pédagogies et de la relation douce et intime entre l’enfant et ses parents, ce magazine qu’on lit avec l’enfant sur les genoux rencontre très vite un succès extraordinaire. Le premier numéro de Pomme d’Api se vend à 40 000 exemplaires et, un an après, en 1967, ils sont déjà 100 000 enfants à attendre chaque mois avec impatience les aventures de David et Marion. Ce sont les premiers héros du magazine, mais d’autres verront le jour… Le premier épisode de Petit Ours Brun dans les pages de Pomme d’Api sort en octobre 1975. Ce héros qui fait revivre l’émotion des toutes premières fois a traversé le temps jusqu’à aujourd’hui. Chaque mois, Pomme d’Api exprime ainsi à travers la beauté de ses couleurs et de ses illustrations, la justesse de ses mots et la créativité de ses activités, combien il est bon d’être un enfant… C’est le secret de l’attachement des parents d’aujourd’hui à ce journal qui ne cesse de se renouveler, premier maillon d’une longue chaîne de magazines, pour tous les âges et pour tous les goûts qui verront le jour au fil des années !

* Cette formule « Un journal pour les petits qui n’est pas un petit journal », guidera l’équipe fondatrice du titre dans les années 1960, qui mettra un point d’honneur à soigner la qualité visuelle et graphique du magazine autant que le texte. Aujourd’hui, cette devise est encore celle des équipes de création de tous les titres de Bayard : de Popi à Phosphore.

1889

L’entreprise, qui a pris forme et possède sa propre imprimerie, se dote d’une raison sociale, la Maison de la Bonne Presse.

1883

Création du quotidien La Croix : du combat au débat

Alors que la IIIe République naissante se montre anticléricale, les Assomptionnistes, 10 ans après la création du Pèlerin et toujours sans moyens financiers, lancent en juin 1883 un quotidien, La Croix, comme un instrument de combat pour la défense de l’Église. À une époque où tout est instable, une ambition pareille pouvait vite engendrer des excès ; ce qui n’a pas manqué et, dans l’enthousiasme de servir une cause juste, on finit par commettre des fautes graves : au seuil de XXe siècle, l’affaire Dreyfus reste gravée dans la mémoire de Bayard, comme une leçon de l’histoire. Aujourd’hui La Croix affirme son identité chrétienne, mais refuse de s’y enfermer et affiche son ambition d’être un lieu de partage d’idées, où les opinions différentes se rencontrent et se confrontent, dans le respect mutuel.

1873

Naissance du Pèlerin, titre fondateur de Bayard : quand un bulletin d’information devient hebdomadaire d’actualité

La presse n’était pas l’intuition première des fondateurs de Bayard, même si, au XIXe siècle, l’industrie des imprimeries permettait de voir grand et large. Les Augustins de l’Assomption (aujourd’hui actionnaires de Bayard) ont d’abord lancé une activité de voyages, avec des pèlerinages de grande envergure qui rencontrèrent un grand succès, à Lourdes, en Terre sainte. Ce succès obligea les pères assomptionnistes à voir plus grand et à créer un Conseil général des pèlerinages que l’on dota d’un bulletin d’information, Le Pèlerin. Ainsi, au-delà des pèlerinages assomptionnistes qui n’ont jamais cessé depuis, une nouvelle aventure était lancée, celle de la presse, bientôt de la Maison de la Bonne Presse, jusqu’à Bayard aujourd’hui. À travers Le Pèlerin, on découvre que la presse a son génie propre : elle crée une communauté de lecteurs, des relations de confiance ; elle élargit la vision du monde, éveille la curiosité. Très vite, Le Pèlerin devient une revue familiale et populaire, sa diffusion se compte en plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, puis des centaines, jusqu’à 1,2 million d’exemplaires en 1932.

De l’image imprimée au cinéma…

Dans Le Pèlerin, on met très vite du dessin, des photographies, de la couleur (dès 1896). On comprend que l’image est une écriture aussi puissante que celle des mots. Et, dès qu’elles ont pu être animées, Bayard se lance dans des projections lumineuses puis le cinéma en allant jusqu’à produire ses propres appareils de projection (le « Bonne Presse », le « Bayard »). Dans la foulée, Bayard lance un nouveau titre de presse : « le Fascinateur », première revue française sur le cinéma (1903). L’arrivée du cinéma parlant et les coûts de production exorbitants auront raison de la carrière cinématographique de la Bonne Presse. Il faudra attendre la création de la presse jeunesse et de ses héros de papier, Petit Ours Brun, Tom-Tom et Nana, SamSam ou Ariol pour renouveler la production audiovisuelle de Bayard à la fin du XXe siècle et aujourd’hui encore.